Le taux de criminalité chute à son niveau de 2001

Deux tiers des infractions commises à Lausanne sont des cambriolages, des vols dans l'espace public ou des violences sur les personnes et du vandalisme. Ces délits sont en chute depuis 2013. L'an dernier, cette diminution a atteint 23%, soit l'une des plus fortes baisses enregistrées parmi les grandes villes du pays. Par la même occasion, Lausanne a perdu son titre de «ville la plus criminogène de Suisse».

Dans un rapport publié vendredi, la capitale vaudoise revient en détail sur les statistiques de la criminalité dans ses rues. Auteur de cette étude, l'Observatoire de la sécurité s'est concentré sur les trois types de délits les plus communément répandus. On y découvre que le taux de cambriolages, qui touchent en majorité les logements, est en baisse de 44% entre 2014 et 2015. Cette diminution correspond à celle qui est constatée dans le canton ainsi que dans les autres villes vaudoises. A l'échelle suisse, avec 12,5 cambriolages pour 1000 habitants en 2015, Lausanne se situe derrière Genève (13,8). En 2014, le résultat lausannois était de 21,9 et celui de Genève 16,9. Dans la suite du classement, on trouve Zürich (10,1 en 2014 et 10,4 en 2015), Berne (8,6 en 2014 et 10,1 en 2015) et Bâle-Ville (8,5 en 2014 et 8,9 en 2015).

Surtout, «la baisse des cambriolages qu'a connue la ville en 2015 ramène Lausanne aux valeurs qu'elle connaissait il y a près de 15 ans», soulignent les auteurs de l'étude.

Près de 70% de vols à l'arraché en moins depuis 2012

Au chapitre des vols dans l'espace public, qui représentent plus d'une infraction sur quatre à Lausanne, on constate également une forte baisse. Concrètement, les vols dans les véhicules, rapportés au nombre d'habitants, ont diminué de 58% entre 2012 et 2015, les vols à la tire ou à l'astuce de 44% et les vols à l'arraché de 69%. «Globalement, le fléchissement important des vols dans l'espace public depuis 2012 ramène Lausanne dans la moyenne des cinq plus grandes villes suisses», peut-on lire dans le rapport.

S'agissant enfin des violences sur les personnes et du vandalisme, la tendance est la même, avec 28% d'infractions en moins depuis 2012. On parle ici des lésions corporelles simples, des menaces, des violences ou de la contrainte utilisées à des fins de vols, des brigandages et des dommages à la propriété commis sans vol à la clé. L'étude souligne que «la baisse globale des délits violents pendant ces trois dernières années est la plus importantes des villes suisses». Elle est le fait particulier des brigandages (- 70% des infractions par habitant entre 2012 et 2015) et voies de fait (-19%).

A ce titre, «le nombre de brigandages est revenu en 2015 à un niveau que connaissait la ville il y a environ 15 ans», se félicitent les autorités.

Source : http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/14613539